Description
Décembre 1986, Paris est secouée par des manifestations contre la loi Devaquet relative à l’accès à l’université. Nuit du 5 au 6, Malik Oussekine meurt suite à des violences policières. Charles Pasqua, ministre de l’intérieur, est d’autant plus enclin à étouffer l’affaire qu’un autre jeune Français d’origine algérienne, Abdel Benyahia, a été victime d’une autre bavure…
Rachid Bouchareb (Indigènes), retrace une page d’histoire douloureuse qui a marqué une époque. Le cinéaste n’a pas hésité à intégrer des journaux télévisés de l’époque, des photos de presse pour cette fiction bien documentée. Il y a un avant et un après la mort de Malik et de Abdel dans la dénonciation des violences policières et des crimes racistes. Car c’était la première fois, en France, que ces victimes n’étaient plus des anonymes mais des personnes identifiées. Rachid Bouchareb filme la surprise, le désarroi et l’incompréhension des proches. Il montre le déni, l’embarras et le mensonge des autorités tout en dénonçant les pratiques dangereuses des voltigeurs à moto, brigade qui sera dissoute après l’affaire. Enfin il met en scène cette immense vague d’indignation et de solidarité de la jeunesse des années 80. Un film d’histoire qui résonne avec l’actualité et qui suscitera assurément l’intérêt des élèves.