Description
Un réalisateur et son producteur arrivent en Bolivie pour tourner un film décrivant l’arrivée des conquistadors au XVIe siècle. Mais le tournage est perturbé par la révolte des figurants, des Indiens locaux, contre une compagnie qui veut privatiser l’eau courante…
Écrit par Paul Laverty (scénariste de Ken Loach), Même la pluie s’inspire de faits réels : en avril 2000, à Cochabamba en Bolivie, une multinationale obtient la privatisation et le monopole de l’eau. Les habitants s’y opposent et bloquent la ville. L’état d’urgence est décrété, la police intervient violemment… Mus par l’envie de confronter ce récit d’actualité à l’Histoire, l’exploitation et la résistance des Indiens aujourd’hui comme au XVIe siècle, Laverty et Bollain signent un film dense et maîtrisé dont l’engagement politique n’occulte pas la nuance et la complexité des sujets abordés. Une construction en abyme passionnante propre à stimuler des réflexions sur la récurrence des faits historiques et les ambigüités de la représentation de l’Histoire au cinéma.