Description
1609, un village basque du Labourd près de la côte. Les pêcheurs, partent de longues semaines laissant seules leurs épouses. Six jeunes femmes qui avaient improvisé une fête nocturne dans la forêt sont accusées dʼavoir participé à une cérémonie diabolique. Elles seront jugées comme sorcières.
Cette fiction déjà proposée avec succès en séances scolaires à Pessac (2022, «Masculin-Féminin») sʼinspire dʼun fait documenté (60 à 80 femmes condamnées au bûcher), notamment par Jules Michelet et Mona Chollet. Ainsi Pierre de Lancre, conseiller du Parlement de Bordeaux, fut-il missionné par Henri IV « pour aller au pays de Labourd faire le procès aux sorciers et sorcières et les juger sereinement ». Si ce fait relève de lʼhistoire française (avec un juge laïc), le cinéaste sʼest aussi inspiré, avec lʼhistorienne Nicole Jacques-Lefèvre, de cas analogues menés par le clergé espagnol. Sachant que ce film tourné des deux côtés de la frontière, en castillan et en basque, décrit une procédure juridique arbitraire, irrationnelle et criminelle, inspiré de lʼInquisition. Du fait de lʼabsence de leurs maris pêcheurs, les femmes du village étaient vulnérables et suspectées de comportements déviants. Une mise en scène enlevée pour un film très accessible qui rappelle lʼhistoire longue dʼun fanatisme religieux nourri par une vision misogyne.
