Description
Dans les années 1960, en Belgique, Michel et son frère Charly vivent une enfance heureuse dans leur famille juive. Leur père, taiseux et discret, passe beaucoup de temps dans son bureau et n’est pas très affable lorsque les deux frères l’interrogent sur son passé. Les garçons sont bien décidés à découvrir ce qu’il cache.
Librement inspiré du roman graphique Deuxième Génération. Ce que je n’ai pas dit à mon père (2012) du caricaturiste israélien Michel Kichka, ce film d’animation aborde avec tact le traumatisme de la Shoah au sein d’une famille juive. Au gré des souvenirs d’enfance puis d’adolescence de l’auteur, Véra Belmont et Valérie Zénatti livrent un scénario à hauteur d’enfant, tout en délicatesse et sans fioriture. Les couleurs sont vives, le ton est espiègle, les enfants sont facétieux.Tout semble joyeux et pourtant… Des non-dits aux mots interdits (« Auschwitz »), le silence du père, ses cahiers mystérieux, ce numéro tatoué sur son bras et dont il refuse de parler, les membres de la famille disparus et dont les enfants ne savent rien, sur tous ces sujets, les questions en suspens s’accumulent. En suivant l’enquête des enfants pour élucider ces secrets, le film offre une leçon d’histoire incarnée qui va jusqu’à l’affrontement entre le fils aîné et le père. Le style de l’animation et le ton de la narration sont particulièrement bien adaptés à ce sujet si sensible et si complexe pour des élèves.