Moissons sanglantes 1933, la famine en Ukraine

Moissons sanglantes 1933, la famine en Ukraine

Le ciné-dossier

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Le ciné-dossier a été rédigé par : Patrick Richet

Description

Après une brève escale à Berlin où Hitler règne depuis peu en maître, un journaliste gallois arrive à Moscou en mars 1933. Grâce à la recommandation de son ancien patron, il veut se faire une idée sur la situation que l’on dit critique des campagnes soviétiques. Il prend un train pour Kharkov mais descend clandestinement dans une petite gare avant d’arriver à destination. Les trois jours qu’il passe dans des villages ukrainiens lui ouvrent les yeux sur l’horreur…

De tous les crimes du régime stalinien (Goulag, collectivisation forcée avec déportation des paysans « koulaks », Grande Terreur), la Grande Famine de 1932-1933 en Ukraine (mais aussi au Kazakhstan, en Oural…) est à la fois le plus terrible (les estimations des historiens sont de l’ordre de 6 millions de victimes) et le plus mal connu. Pour qualifier cette tragédie, les Ukrainiens utilisent un mot plus juste : « holodomor », l’extermination par la faim. Pour ravitailler les villes, soutenir l’effort industriel et surtout mater toute vélléité d’indépendance ukrainienne, Staline ordonna de confisquer les cheptels, les récoltes et de bloquer gares et routes, condamnant des millions d’Ukrainiens à une mort certaine. Moissons sanglantes suit le point de vue du journaliste Gareth Jones. Face au manque sidérant d’images d’archives, Ribot prend le parti d’utiliser des extraits de fictions soviétiques. Un pari saisissant et éclairant sur un crime de masse et une dissimulation colossale ; un documentaire justement récompensé par le prix du jury lycéen au Festival de Pessac.

Extrait vidéo

Informations complémentaires

NOTION CLÉ

La famine en Ukraine, « l’holomodor ».

RESSOURCES EN LIGNE

Gareth Jones

  • Site en anglais permettant la consultation in extenso des trois carnets de notes tenus par Gareth Jones pendant son séjour en URSS en mars 1933. L’inconvénient est que ces carnets souvent écrits à la va-vite sont difficiles à déchiffrer. En revanche les articles de la rubrique «Precis of Gareth’s Soviet Famine Articles» sont parfaitement lisibles.

Le Monde

  • Une tribune écrite par Philip Colley, petit-neveu de Gareth Jones, pointe les relations que celui-ci entretint avec certaines autorités nazies. Cette proximité, jusque là passée sous silence, doit être mentionnée sans être surévaluée car tout indique qu’elle releva plus de l’opportunisme (Gareth profita de l’hospitalité du consul allemand à Kharkov) que de l’adhésion à l’idéologie nazie.

 

Galerie

Moissons sanglantes 1933, la famine en Ukraine
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Festival édition: 2023

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